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Kleist, dont la courte vie (1777-1811) s'achève par un suicide, n'est pas seulement un des dramaturges allemands les plus talentueux, à l'égal de Goethe et de Schiller. Il a aussi écrit huit nouvelles, qui, selon Stefan Zweig, sont “les plus concises, les plus froides, les plus concentrées de la littérature allemande”. Le présent ouvrage les présente en privilégiant une perspective psychologique et philosophique. Il s'efforce de dégager les conceptions existentielles de l'écrivain, notamment son attitude par rapport à l'éthique.
En effet, à la fin du XVIIIe siècle, on s'interrogeait sur la morale en littérature. Rousseau, Diderot prônaient l'édification du public, tandis qu'avec l'Abbé Prévost, Choderlos de Laclos et surtout Sade, se faisait jour une tendance iconoclaste. C'est l'époque, également, où Kant affirmait dans sa philosophie que tout homme recelait au fond de lui-même le sens du bien. L'œuvre de Kleist se situe dans un tel contexte. Une question la sous-tend, celle de l'utilité de la vertu. Alors que la littérature édifiante s'applique à montrer la vertu récompensée et le vice puni, Kleist campe de façon réitérée des personnages de justes, accablés de malheurs. A ses yeux, la bonne intention n'est aucunement garante du bon résultat. Le paradoxe, et ce qui constitue son originalité, c'est qu'il n'est nullement un émule de Sade et un détracteur de la morale. Au contraire, disciple de Kant, il fait de celle-ci un impératif catégorique, un absolu. Aussi en souligne-t-il la totale gratuité. A son avis, elle n'a pas sa place dans ce qu'il appelle “l'organisation viciée du monde”.
Cette étude tente donc de faire apparaître les thèmes récurrents dans les nouvelles, ceux de la vertu punie, de la fatalité, du réel impénétrable, de la négation de la théodicée leibnitzienne, d'établir des axes de convergence et d'analyser les fondements du pessimisme kleistien.
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : L’ANGÉLISME DE KLEIST
L'influence de la littérature sentimentale du XVIIIe siècle
L'idéalisation kleistienne
DEUXIÈME PARTIE : LA VERTU PUNIE
La charité dangereuse
La pureté outragée
Le juste abandonné
TROISIÈME PARTIE : LE RÉEL IMPÉNÉTRABLE
L'homme aveuglé
La dualité humaine
Imbrication du bien et du mal
La force de l'irrationnel
QUATRIÈME PARTIE : LA NÉGATION DE LA THÉODICÉE
Le poids du destin
La perte du juste
Le divin impénétrable
La fuite dans la folie
L'attitude de Kleist face à la morale
CONCLUSION
Bibliographie
Index
Aline Le Berre enseigne la langue et la littérature allemande à l'Université de Limoges. Agrégée d'allemand et docteur ès lettres, elle a écrit une thèse sur Johann Christian Günther, héritier de la tradition poétique baroque. Elle est l'auteur des plusieurs ouvrages et de nombreuses études sur la littérature baroque, le Sturm und Drang et le romantisme allemands, notamment sur Grimmelshausen, Goethe, Schiller, Kleist ainsi que Storm et Schnitzler.
Collection | |
Année de publication | 1999 |
Langue | Français |
ISBN10 | 2-84287-129-4 |
ISBN13 | 9782842871291 |
Format | Livre broché |
Pages | 178 |
Discipline | Etudes germaniques |
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