Description

Privilégiant des approches méthodologiques, épistémologiques et historiographiques, les contributeurs de la 19e édition des Carrefours d’histoire du sport, réunis à Arras en 2021, entendent ici (ré)interroger l’histoire du sport, de l’ éducation physique scolaire et des activités physiques.
Cet ouvrage souhaite ainsi « rebattre les cartes » en renouvelant le questionnement des fondamentaux du travail historien d’hier et d’aujourd’hui : l’ objet « sport » et son appellation générique selon la diversité des sources désormais disponibles (telles le son et l’image), la nature des méthodes utilisées, le choix de temporalités établies avec ses jeux d’ échelle, la mise en récit qui gouverne aujourd’hui l’ écriture historienne.
Autant d’interrogations abordées dans une trentaine d’articles qui nourrissent un dialogue fécond entre chercheurs de générations différentes, qu’ils soient contemporanéistes ou issus du champ des sciences et techniques des activités physiques et sportives.

Sommaire

• Olivier Chovaux - Introduction


• Paul Dietschy - Le sport objet d’histoire(s)

Héros, acteurs et anonymes

• Noémie Beltramo - Faire l’histoire d’une discipline scolaire  par ses acteurs


• Loïc Szerdahelyi - Monitrices d’éducation physique et sportive. Une histoire de parcours oubliés  (années 1940-1960)


• Clémence Lebossé - Usage, apports et enjeux du témoignage oral pour une étude historique des mécanismes de pouvoir en éducation physique et sportive dans les années 1980-1990


• Jean Bréhon - Faire l’histoire du football par ses acteurs


• Laurent Grün - « La souplesse et le coup de pompe  du mardi » : l’univers d’un entraîneur professionnel de football français des années 1940


• François Da Rocha Carneiro - Qu’aucune tête ne dépasse ! Gestion des gloires et des anonymes dans l’approche prosopographique, l’exemple de l’équipe de France masculine de football  (1904-2022)


• François Da Rocha Carneiro - De l’usage de l’ego-histoire et du genre (auto)biographique


• Jean Bréhon, Noémie Beltramo - « Je suis donc je pense » Le parler de soi comme outil de l’historien


• Frédéric Dutheil, Jean-Marc Lemonnier - L’itinéraire d’un acteur anonyme peut-elle  servir l’Histoire ? La micro-analyse au service d’une histoire des activités physiques et sportives


• Stéphane Hadjéras - Le statut de l’autobiographie. Quand les champions de boxe se racontent.

Dans l'atelier de l'historien

• Olivier Chovaux - Faire jouer les temporalités et les espaces


• Karen Bretin-Maffiuletti - Ecrire et réécrire les sports à Montceau. Ce que le temps long fait au travail de l’historien


• Daphné Bolz - Comment écrire une histoire du sport  européen ?


• Olivier Chovaux - De nouveaux matériaux pour de nouveaux chantiers


• Max Raulin - La télévision, nouvelle source pour l’histoire du sport


• Camille Morata - Le monument aux morts sportifs, un outil pour comprendre l’histoire du sport


• Noémie Beltramo - Enjeux mémoriels, enjeux identitaires


• Mathys Viersac, Michaël Attali, Yohann Fortune - Ce que le sport français doit  aux Jeux olympiques d’Amsterdam :  étude de cas d’un héritage complexe


• Éric Claverie - Le sport communautaire malgache en France depuis 1975 : tentations et limites d’une lecture postcoloniale


• Doriane Gomet - De la délimitation d’un objet à son analyse. Les pratiques corporelles des Français déplacés de force en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale

Écrire le sport

• Jean Bréhon - Jeux d’écritures


• Lise Cardin - Peut-on faire l’histoire totale d’un sport ? L’exemple du handball


• Thomas Bauer - Le sport et ses (hi)stories


• Sylvain Dufraisse - Comment écrire l’histoire du sport russe et soviétique trente ans après la chute de l’URSS ?


• Étienne Pénard - Écrire l’histoire des pratiques sportives des communautés juives en France. Des sources à l’écriture (1900-1948)


• Lionel Pabion - La « sportivisation », un paradigme historiographique au risque de la téléologie